contenants en verre, gourde, carrés démaquillants et couverts en plastique
Écologie et Société

Des alternatives réutilisables au quotidien

Le souci de l’exploitation de notre planète et de ses ressources est un cas de conscience citoyenne aujourd’hui. Bien que nous n’en soyons pas les seuls responsables, nous pouvons chacun faire notre « part de colibri », à notre niveau et en fonction de nos moyens. Pour cela, j’ai personnellement opté pour diverses alternatives parmi celles que je vais vous présenter. Bien entendu, je ne suis pas parfaite et j’utilise encore des solutions non « durables » ou réutilisables. Le but n’est pas de vous faire une leçon de morale sur ce qu’il faudrait que vous fassiez , mais plutôt de vous inspirer avec des solutions faciles à mettre en place. Un conseil : commencez par ce qui vous semble le plus facile à adopter pour que cela ne devienne pas une contrainte, ni vous mettre la pression ! Vous verrez, ces solutions deviendront vite « indispensables ».  Gros bonus : en plus d’être tout aussi pratiques que leurs versions « non écolo », ces alternatives sont meilleures pour votre santé et votre porte-monnaie !  

Ici, je préfère utiliser le terme de « réutilisables » plutôt que « zéro déchet » pour plusieurs raisons. D’abord car les objets ont pour fâcheuse habitude d’arriver suremballés, ou emballés tout court d’ailleurs. Ensuite, si ces solutions sont durables, elles produisent tout de même des déchets en fin de vie. Certes, moindres que leurs alternatives « non écolos », mais ce n’est pas comme le savon qui s’use, il faudra recycler ces matières ou attendre qu’elles se dégradent. Disons pour résumer qu’investir dans ces solutions, c’est produire moins de déchets tout en faisant de sacrées économies sur le long terme. 

Enfin, le but n’est pas de vous faire acheter pour acheter. Faire avec ce que l’on a déjà est la meilleure des économies et le plus éco-responsable 🙂 


Dans la cuisine…

bocaux, serviettes en tissu, bee wrap
  • Troquer son essuie-tout classique pour une version lavable. Pour les petits accidents du quotidien, on pense à l’essuie-tout réutilisable. Côté nettoyage, de vieux vêtements transformés en chiffons ou des chiffons microfibres feront très bien l’affaire. Si j’utilise des versions lavables pour le ménage, je n’arrive pas à abandonner l’essuie-tout pour les petits accidents du quotidien. Il faut dire que je m’étais contentée de mes chiffons classiques, qui ont vite leurs limites quand on renverse un liquide, mais j’aimerais vraiment passer à la solution réutilisable ! Anotherway en propose ici à un prix raisonnable*, vous pouvez aussi les fabriquer vous-même en suivant notre tuto carrés démaquillants lavables en augmentant la taille des carrés. 
  • Utiliser des « bee wraps » pour couvrir ses plats, au lieu d’utiliser du film étirable. Pour l’utiliser, il suffit de le rouler en boule et de le chauffer un peu avec ses mains. Ensuite, on le colle sur les plats ou on emballe les aliments froids avec. Il se nettoie à l’eau froide avec un peu de savon si nécessaire et c’est reparti ! Il faudra éviter le contact avec des aliments chauds et acides (citron…) pour éviter d’endommager le revêtement. Ceux que j’utilise sont de la marque My Bee Wrap*, en matières écologiques, fabriqués à Marseille, mais il existe aussi de nombreux tutos sur internet pour les réaliser. Bizarrement, j’ai encore du mal à m’y  habituer alors que de nombreuses personnes autour de moi les ont adoptés sans souci.
  • Des pailles en inox. C’est la solution réutilisable la plus durable. Pour ma part, on m’a offert des pailles en bambou et elles fonctionnent également très bien. Si elles sont moins durables, car s’abîmant plus vite, elles se décomposent aussi plus facilement. Lors de votre achat, faites bien attention à ce que le goupillon de nettoyage soit fourni, sinon cela risque d’être galère…
  • Récupérer les bocaux et bouteilles en verre, pour y glisser des restes, y stocker des aliments secs ou pour ranger des objets. Ce sont des solutions « gratuites » (même si on les paye forcément avec nos aliments) dont il serait bête de se débarrasser. 
  • Passer aux boîtes de conservation en verre pour conserver les restes des repas ou emporter son déjeuner au bureau. Elles sont certes plus lourdes mais sont aussi plus durables : vous pouvez manger directement dedans sans crainte de rayer le fond avec un couteau, elles passent au four si comme moi vous n’avez pas de micro-ondes et au lave-vaisselle, ne se tâchent pas et en prennent pas l’odeur des aliments contrairement à leurs cousines en plastique. Lorsque je les passe au micro-ondes au bureau, elles ne sont pas brûlantes alors que le plat est bien chaud. Bref, un de mes meilleurs investissements !
  • Des ustensiles de cuisine en bois au lieu du plastique. Ils ne fondent pas, ne rayent pas vos poêles et sont tout aussi pratiques que ceux en plastique ou métal. Bizarrement, ils sont assez difficiles à trouver mais de plus en plus d’enseignes les proposent. Vous pouvez par exemple en trouver sur le site de Bois et Poterie ou chez Alinéa, cent pour cent made in France !
  • Préférez des filtres à thé et à café réutilisables. On les passe sous l’eau et le tour est joué. Pour ma part, j’utilise un filtre à thé en tissu pour mes théières et un filtre à thé en plastique pour mes tasses, trouvé chez Pylônes. Certes, il et en plastique mais je le trouve plus pratique que les boules à thé qui laissent passer beaucoup de morceaux de feuilles. 
  • On pique les serviettes en tissu de nos parents et grands-parents. Pas besoin de les changer tous les jours, une fois par semaine ou après un repas « salissant » suffit. Pour reconnaître les serviettes, vous pouvez choisir des couleurs différentes par membre de la famille ou fabriquer vos ronds de serviette. De mon côté, nous ne sommes que deux à la maison et cela ne nous dérange pas que les serviettes s’intervertissent donc nous avons les mêmes serviettes sans « marque » (de vrais aventuriers…).
  • Opter pour des sacs à vrac lors des courses. Ils sont lavables, réutilisables et prennent peu de place. Cela vaut pour les fruits et légumes, les légumineuses et autres produits en libre-service mais aussi pour le pain à la boulangerie. De nombreuses boutiques en vendent*, vous pouvez aussi en trouver sur Etsy ou les fabriquer vous-même en suivant notre tuto. On évite ainsi d’utiliser trop de sacs en papier qui, même lorsqu’on les réutilise, finissent par se déchirer et être jetés.
  • Fabriquer son éponge Tawashi. Internet fourmille de tutos pour se fabriquer cette éponge réutilisable et lavable d’origine japonaise. Je n’y suis pas encore passée mais j’ai déjà repéré quelques vieux tee-shirts dans mes chiffons pour en fabriquer une et tester. Si vous souhaitez une version grattante, il faudra remplacer le tissu de récup par du sisal. Emma a déjà eu l’occasion de tester et n’a pas apprécié (petite précision : elle fait toute sa vaisselle à la main), car cela ne frotte pas assez et reste trempé, donc peu hygiénique. Elle a préféré passer aux éponges en mousse naturelle biodégradable. L’e-boutique marseillaise Anotherway en propose aussi ici*, lavables et réutilisables pendant un an !


Côté salle de bains

serviette hygiénique lavable, coupe menstruelle, carrés démaquillants
  • Et si vous passiez aux protections réutilisables ? On a fait deux (super) articles dédiés au sujet de la cup et des protections lavables
  • Adieu cotons jetables, vive les cotons lavables. Pour le démaquillage, le débarbouillage ou le vernis (si, si), on opte pour ces versions qui se nettoient en deux-deux. Un petit coup de savon de Marseille après utilisation (pour éviter qu’ils ne restent tâchés), ensuite direction la machine dans un filet de lavage et ils sont comme neufs ! Pour ma part, je les ai fabriqués moi-même (tuto ici !) avec de l’éponge en bambou et je ne m’en passe plus. Ils sont doux, bien épais et se nettoient facilement. Si vous n’avez pas de machine à coudre, je vous conseille ceux des Tendances d’Emma (mais que je trouve un peu trop fins) pour le visage ou le vernis à ongles. J’utilise encore des cotons “traditionnels” pour le vernis, mais je compte bien passer aux petites lingettes, ou “sacrifier” un de mes cotons faits maison.
  • Adopter les mouchoirs en tissu, hors période de gros rhumes ou de virus bien entendu. Un tour à la machine et ils peuvent être réutilisés à nouveau. En toute honnêteté, cette solution me tente beaucoup mais je ne l’ai pas encore mise en place car je suis sujette aux saignements de nez intempestifs depuis toute petite. En plus de cela, je vis avec un grand allergique pour qui cette solution n’est pas viable, mais Emma les utilise sans souci. 
  • Remplacer sa brosse à dents par une version avec tête remplaçable. On est d’accord même si cette solution se démocratise de plus en plus, ce n’est pas le plus intéressant financièrement. Malgré tout, cela fait partie de mes objectifs en 2020 ! Lamazuna et le modèle Edith de Bioseptyl proposent plusieurs couleurs de brosses à dents et duretés de poils, pour que toute la famille puisse s’y retrouver. On garde ensuite toutes les têtes usagées de côté et on les renvoie aux marques qui les recyclent.

À emporter

contenants en verre et gourdes
  • Choisir une gourde en verre ou en alu. Faciles à adopter, il existe plusieurs contenances, pour qu’elle suive au sport, en balade ou au bureau. Elles peuvent même servir à la maison pour contrôler la quantité d’eau bue au cours de la journée. Pour avoir une bouteille en verre et une en alu, je dirais que celle en alu est plus versatile si vous la choisissez isotherme. Elle vous servira à la fois pour conserver un liquide frais ou chaud et est plus légère. Côté marques, vous avez le choix : Chilly’s, Qwetch, 24 bottles, Laken ou Oaï pour les versions alu ; Equa, Miu Color ou Life factory pour les versions en verre. Vous pouvez en retrouver une majeure partie sur le site sans-bpa par exemple. 
  • Oublier les couverts jetables. Dire « non merci » aux couverts que l’on nous propose, voire qu’on nous glisse d’office dans le sachet, lorsque l’on prend à emporter est certes un exercice, mais cela en vaut la peine. Non seulement des couverts en alu seront plus résistants (qui n’a jamais cassé sa fourchette en plastique ?) mais une fois glissés dans votre sac, vous ne les oublierez plus (fini le yaourt à la fourchette). Pour ma part, j’avais acheté un lot de couverts réutilisables en plastique il y a longtemps. Comme je les ai, je ne vais pas les jeter mais j’aurais préféré investir dans un set en métal, plus durable, comme celui-ci ou encore celui-là
  • Échanger les récipients en plastique contre ceux en verre ou en inox. J’en parlais plus haut dans la partie « Dans la cuisine », les contenants en verre remplissent tout aussi bien leur fonction et passent au micro-ondes. Pour les salades et autres plats froids, il existe aussi des lunchbox en métal qui, on le rappelle, ne passent pas au micro-ondes. Encore mieux, on investit dans une boîte 2-en-1 en métal, avec couverts intégrés.  
  • À la machine à café, ou à emporter, on emmène son propre gobelet. Pour le bureau, on peut par exemple prendre une vieille tasse ou en acheter une, que l’on pourra personnaliser pour éviter de se la faire piquer. Bien entendu, cela est aussi valable si on boit du thé 😉 À emporter, n’hésitez pas à demander à ce qu’on vous remplisse votre propre gobelet. En Angleterre, certaines enseignes encouragent cette pratique en baissant le prix à ceux qui amènent leur contenant, un bel exemple à suivre. En plus, vous savez où la tasse a traîné, vous ne buvez pas dans du plastique (ou du faux carton plastifié d’ailleurs) et vous évitez le prénom mal orthographié sur la tasse… Les gobelets en bambou de la marque ecoffeecup sont testées et adoptées par ma sœur. Vous pouvez aussi en trouver chez Nature & Découvertes.
  • Choisir des gourdes à compote ou yaourts à boire réutilisables. Si vous ou vos enfant(s) ne pouvez vous passer de cette solution, il en existe des lavables et réutilisables. Non seulement vous savez ce que vous avez mis dedans, mais en plus elles se lavent et se rangent facilement. Vous pouvez les trouver chez Squiz, petite marque française (gros coup de cœur pour la version Le Petit Prince).


Et vous, quelles solutions êtes-vous prêt(e)s à adopter, ou avez-vous déjà mises en place ? 

*Liens affiliés.

L’affiliation, c’est quoi ? À chaque achat que vous ferez sur le site d’Anotherway en passant par notre lien, un pourcentage de la vente nous sera reversé. Cela nous permettra de financer une partie de l’hébergement du blog, que nous prenons actuellement à notre charge à 100%. Le tout pour que le blog reste le nôtre, et sans publicités 😉 

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