charge mentale écolo
Écologie et Société

La charge mentale écolo

Bonjour à toutes et à tous,

Après vous avoir emmené-es en voyage, je reviens aujourd’hui avec un sujet complètement différent : la charge mentale (ou morale) écolo.

 

La charge mentale, qu’est ce que c’est ?

Nous avons toutes et tous déjà entendu parler de la charge mentale : c’est le fait que dans les couples le poids de la gestion et de l’organisation des tâches quotidiennes n’est pas équilibré (et surtout équitable) entre l’homme et la femme.

Que cette notion soit acceptée ou non, c’est un fait : les femmes sont beaucoup plus sujettes à prendre en charge les aspects pratiques du foyer (courses, ménage, organisation des sorties, des vacances, gestion des enfants, des rendez-vous médicaux…). Certains diront que les femmes ont un cerveau plus développé que les hommes à ce sujet; d’autres diront que la société a formé les hommes et les femmes à prendre en charge (ou non) ce rôle; d’autres trouveront de nouvelles explications. Nous ne chercherons pas à prendre parti dans cet article (même si bon, on a quand même un peu notre idée…).

 

La charge mentale écolo :

La question est de traiter et de parler de la charge mentale (ou morale) écolo. Si vous n’en avez pas encore entendu parler, il vous suffira de taper “charge mentale écolo” sur votre moteur de recherche préféré pour voir que beaucoup d’encre a coulé sur ce sujet.

Les études et les analyses montrent que les questions environnementales dans les foyers, mais aussi dans les entreprises, pèsent beaucoup plus sur les femmes que sur les hommes. Elles se sentent plus concernées par les questions et les évolutions induites par le changement climatique.

Si hommes et femmes sont d’accord pour dire qu’il est aujourd’hui important et urgent d’agir au quotidien, ces évolutions et ces changements ont demandé du temps, des recherches, des questionnements… qui ont souvent été portés uniquement par les femmes. Peut être n’ont-elles pas fait la démarche d’intégrer (de gré ou de force) leur conjoint dans ce processus, ou peut-être n’ont-ils pas voulu s’investir dans ces tâches. Ou encore, étant donné que ce changement touche les charges quotidiennes, c’est par défaut la femme qui s’en occupe ? Le résultat est là : c’est un sujet de plus sur le dos des femmes.

Il s’avère que dans la plupart des couples, les hommes ont souvent suivi les changements et les nouveautés mis en place par leur compagne (parfois non sans un petit commentaire du style “c’était mieux avant”). Ils sont cependant contents et fiers des évolutions. En prenant ce rôle de suiveur, l’homme alourdit encore la liste des éléments que la femme ne doit pas oublier de prendre en compte chaque jour.

Faire les courses oui, mais pas n’importe où, et pas n’importe comment, manger sain et équilibré, continuer à faire du sport pour rester au top, être disponible, drôle, et surtout ne pas faire d’écart non-écologique pour se faciliter la vie.

 

Une pression qu’on se met seuls :

Avec cette charge mentale il y a la liste des tâches quotidiennes qui s’allonge, mais il y a aussi et surtout le sentiment de culpabilité qui trouve encore de nouveaux thèmes sur lesquels peser. Vouloir faire mieux, et s’en vouloir, se reprocher ses écarts, c’est aussi un penchant très féminin. Or, soyons honnêtes les unes envers les autres, mais surtout envers nous-mêmes : on ne peut pas toujours tout mener de front, il faut savoir ne pas être parfaite.

Nous voulons toutes le meilleur : pour notre cher-ère et tendre, pour nos enfants, pour nous… mais parfois ce « meilleur » nous demande trop d’énergie et il faut alors savoir aller vers le « mieux », vers la solution qui semble la plus judicieuse à un instant T. On verra demain, dans une semaine, dans 10 jours, dans un mois… si nous pouvons (ou pas) mettre en place cette « meilleure » solution.

Une chose que nous pouvons vite oublier, mais qui est pourtant une vérité qui fonctionne pour tous les sujets : « le mieux est l’ennemi du bien ». La société nous demande et nous impose d’être toujours parfaits-es, de rechercher toujours « mieux » mais pour quoi ? Ce système nous pousse à ne jamais être satisfaits de ce que nous avons.

C’est la même chose pour la charge mentale écolo : lorsqu’on commence à entrer dans un mode de vie plus écologique, on a souvent envie de faire mieux, de vite évoluer. Mais parfois nous y dépensons beaucoup d’énergie, de temps, et ces changements qui se voulaient positifs deviennent néfaste pour notre bien-être personnel.

Puisque cette charge revient généralement sur le dos des femmes, et que nous nous mettons la pression seules, mettons-nous nous-mêmes des barrières à ne pas franchir, écoutons-nous et n’ayons pas honte, ne soyons pas déçues de nous-mêmes lorsque nous faisons des écarts.

On vous l’a déjà dit et redit sur le blog mais, personne n’est parfait, et c’est très bien ainsi !

Et vous, vous connaissiez le thème de la charge mentale écolo ? Vous vous retrouvez dans ces mots ?

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