consommer responsable à petit prix
Écologie et Société

Consommer responsable à petit prix

Nous avons tous envie aujourd’hui d’agir de façon plus responsable. Faire attention à l’impact des produits que l’on achète, à la façon dont ils sont fabriqués ou cultivés, à leur fin de vie… 

Malheureusement, les aliments et objets mieux sourcés, plus durables et qualitatifs sont encore des “ovnis” dont la production dénote avec le reste, et qui sont donc plus onéreux. Même si ces prix sont justifiés, qu’ils reflètent une réalité que l’on a oubliée dans la production de masse, nous n’avons pas tous le porte-monnaie pour soutenir une consommation responsable. Soyons honnêtes : alors que nous sommes pétris de bonnes intentions, nos bonnes résolutions sont vite rattrapées par la réalité. On ne vous blâme pas, nous sommes dans le même cas que vous.

Comme sur On s’en parle, on aime soulever un problème en apportant des solutions, j’ai eu envie de partager mes astuces. Des pistes que j’utilise pour avoir un bon rapport entre ma conscience écolo-responsable et ma réalité budgétaire (personne n’a envie d’un rdv en tête-à-tête avec son banquier pour discuter de son dernier découvert – même si c’était pour manger mieux !). J’espère qu’elles vous seront utiles !


Faire ses courses

Le premier conseil que je peux vous donner pour consommer responsable à juste prix est de choisir des aliments de saison (oui, ce truc qu’on nous rabâche depuis quelques années). Un légume de saison sera produit de manière plus responsable, moins transporté, avec moins d’intermédiaires et donc moins cher. En plus, comme la nature est bien faite, les légumes de saison nous apportent tous les nutriments dont nous avons besoin… pendant la saison ! Allez, on oublie les tomates en hiver et on patiente jusqu’à l’été pour une bonne ratatouille. 

Si vous le pouvez, essayez d’acheter vos fruits et légumes au marché ou chez un maraîcher local, qui propose d’ailleurs souvent des œufs du coin. Les produits sont meilleurs, moins chers qu’en supermarché et les agriculteurs sont rémunérés à leur juste valeur puisqu’ils fixent eux-mêmes les prix. La question ne se pose pas pour les produits “exotiques”, qui doivent être importés. Faites votre choix, pour ma part je continue d’en consommer de temps en temps.

Petite précision : consommer local n’est pas forcément synonyme de bio. À vous de voir ce que vous préférez, sachant que le premier est généralement moins onéreux. Discutez avec les producteurs pour savoir ce que vous mettez dans votre assiette : il arrive que les produits ne soient pas estampillés “bio” pour des raisons de coûts ou de logistiques de l’exploitant, mais ce dernier peut n’utiliser aucun produit chimique. En plus de cela, vous saurez que derrière ces tomates, il y a tout l’amour de votre cultivateur préféré, et cela les rendra tout de suite meilleures 😉 Chapeau si vous avez un potager : c’est encore mieux côté empreinte carbone et vous savez exactement comment vos légumes ont été cultivés !

Pour le reste des courses, le bio reste malheureusement plus cher que les produits “conventionnels”. Comparer les prix pratiqués par les enseignes permet de garder un budget raisonnable, mais il faut en avoir le temps et l’envie ! Entre les horaires d’ouverture qui ne coïncident pas toujours avec ceux du boulot et la foule le samedi, on a tendance à vite rationaliser la corvée. Dans ces cas-là, on fait au mieux. 

Pour ma part, visiter plus de 2 magasins me gonfle atrocement (notez le sens de la mesure), j’ai donc recentré mes visites à une coopérative pour les fruits et légumes et au drive du supermarché pour le reste. Ce n’est pas idéal mais cela m’évite de passer trop de temps à courir de magasin en magasin. 

Si vous avez la chance d’avoir un magasin de vrac à proximité qui pratique des prix raisonnables, foncez ! C’est l’option idéale pour faire ses courses de façon responsable sans sur-emballages ni gaspillage puisque l’on achète la juste quantité, que l’on emballe dans ses propres contenants. Les prix sont (ou en tout cas devraient être) moins chers puisque l’on y enlève les coûts liés au marketing produit. 

Je vous conseille de fabriquer ou d’investir dans des sacs à vrac, qui permettent de ne pas gaspiller les sacs en papier qui, même s’ils se réutilisent, finissent à un moment donné dans la poubelle de tri. (Mon petit doigt me dit qu’un tuto arrive…)

Les cosmétiques

Une bonne alternative économique aux démaquillants, crèmes et autres produits : les huiles ! Choisissez-en une multi-usages, comme celle de jojoba pour l’utiliser partout et pour toute la famille. Peu de quantité suffit pour nourrir la peau ou retirer le maquillage, ce qui permet de la garder longtemps. 

Pour le reste (dentifrice, déodorant…), de nombreuses recettes simples et avec peu d’ingrédients existent sur le net. 

En plus d’alléger le ticket de caisse, ces options sont meilleures pour la santé car elles n’intègrent pas d’ingrédients “nocifs” ou controversés. Elles sont aussi meilleures pour la planète puisqu’elles intègrent des composants naturels qui se dégradent bien une fois utilisés et rincés.


S’habiller

Le premier réflexe pour acheter responsable sans se ruiner est de se poser les bonnes questions : en ai-je vraiment besoin ? Mes placards ne sont-ils pas déjà pleins à craquer ? Un achat réfléchi est davantage porté, plus utile et donc plus rentabilisé. Si je n’y ai pas mis un pied depuis des lustres, je ne cracherai toutefois pas sur les enseignes de fast-fashion, qui représentent encore une solution économique pour les plus petits budgets. 

Misez sur des vêtements que vous garderez longtemps : observez les coutures, les boutons… si la matière vous paraît “cheap”, elle le sera encore plus après avoir été portée quelques fois. Les matières naturelles ont tendance à durer plus longtemps que les synthétiques, qui sont très susceptibles et rétrécissent facilement. Pour ce qui est de la viscose, c’est hélas rare que les étiquettes précisent si elle est naturelle ou non. 

Les friperies, dépôts-ventes, vide-greniers… permettent aussi de dénicher des trésors ou des basiques, à garder tels quels ou à retoucher. Cela permet de se faire plaisir avec des jolies pièces de marques, parfois récentes, que l’on paie moins cher. 

Faire du “shopping dans son placard”, c’est revaloriser des pièces que l’on ne porte plus. Un jean troué fera un super short pour l’été ; un T-shirt taché peut être teint pour avoir une seconde vie ; de nouveaux boutons sur un vieux gilet et c’est reparti… Et on sort les vêtements à réparer une bonne fois pour toute ! Je ne sais pas vous, mais j’ai tendance à toujours repousser le moment de recoudre un bouton (clairement pas ma passion), du coup je me retrouve rapidement avec une petite pile de vêtements que je ne mets plus en attendant de les réparer. Mon remède : un film ou une série, un thé et c’est parti. En général c’est réglé en quelques heures et j’ai l’impression de redécouvrir ma garde-robe. Les malheureux qui sont en mauvais état, les chaussettes trouées, les collants filés peuvent finir dans le bac à chiffons. Ils seront parfait pour cirer des chaussures ou nettoyer les vitres.


Meubler et décorer

Le seconde main permet de faire de belles économies par rapport à du neuf, mais est aussi plus sain : ce que nous achetons a été traité avec des produits pour qu’ils restent en bon état, se transportent bien… Une fois ramenés chez soi, ils polluent notre intérieur en relâchant les substances dans l’air pendant plusieurs mois, voire années. Acheter d’occasion, c’est acheter un article qui a déjà relâché ses particules et est plus sain pour notre intérieur !

Autre avantage, on a moins tendance à hésiter à relooker un meuble dégoté chez Emmaüs plutôt qu’un fraîchement sorti du magasin et que l’on a payé un peu cher. Sans cette “peur”, on obtient un meuble ou objet cent pour cent sur-mesure, qui nous ressemble et qu’on aura en plus pris plaisir à relooker. Je passe sur le côté “fier de soi”, vrai booster de moral.


Réutiliser, détourner

Récupérer, réutiliser, détourner… pour éviter d’acheter et de faire produire. Avant de vous séparer d’un objet, pensez à un éventuel autre usage. À la maison, de vieux pots de yaourts en verre servent de photophores, les vieilles boîtes de conservation en plastique abîmées abritent des vis ou du bric-à-brac… 

Je vous ai fait un article ici sur toutes les solutions réutilisables que vous pouvez utiliser à la maison comme en balade. Parce qu’elles sont lavables et en matériaux durables, ces alternatives sont moins onéreuses sur le long-terme, voire complètement gratuites si vous les récupérez : bocaux de conserves pour mettre des restes, vieux vêtements détournés en serviettes de table… 

Bon, on est d’accord, on reste dans le domaine du raisonnable, le but n’étant pas de remplir sa maison de bocaux “au cas où” 😉



N’hésitez pas à partager vos astuces pour conjuguer éco-responsable et budget serré !

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