SPM ta mère
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SPM ta mère

Commençons par la définition (by Vidal) : “le syndrome prémenstruel (SPM) est un ensemble de symptômes qui survient environ une semaine avant les règles, et qui disparaît un jour ou deux après leur apparition. On estime qu’une femme sur deux le ressent de manière gênante. Il peut se manifester de manière très diverse, à la fois sur le plan physique (seins douloureux et tendus, prise de poids, gonflements, ballonnements et maux de ventre, douleur dans les reins, etc.) et psychologique (tristesse, manque d’énergie, impression de malaise, crises de larmes, irritabilité, impatience, anxiété, etc.).”

 

J’ai pris la pilule longtemps, environ 10 ans, j’ai décidé d’arrêter de la prendre il y a un petit peu plus de 5 ans car je ne voulais plus d’hormones. Je suis donc passée au stérilet au cuivre (personnellement meilleure idée de ma vie). Si la pilule, son arrêt et les hormones vous intéressent, Gwen à écrit un article sur le livre « J’arrête la pilule », de Sabrina Debusquat.

 

Oui mais du coup, j’ai retrouvé des cycles naturels avec les avantages et les inconvénients qu’ils apportent. Je n’ai pas tout de suite ressenti le SPM. Je n’ai réalisé d’ailleurs il n’y a que peu de temps l’importance qu’il pouvait avoir, chaque mois, sur mon état psychologique.

 

D’un naturel plutôt optimiste et enjoué, vous pouvez être certain.e qu’en période de SPM je suis plutôt nerveuse, irascible et pas très fun (posez la question à mon +1 !).

D’ailleurs, je ne suis pas très assidue sur le suivi de mes cycles, et “j’oublie” chaque mois que je vais avoir mes règles. En général, un accès de colère/tristesse et je me dis “hum, est-ce que je ne suis pas supposée avoir mes règles un de ces jours ?” – si (ça fonctionne à tous les coups !). 

 

Je ne vais pas vous donner de remèdes miracles contre le SPM, c’est les hormones naturelles qui jouent leur rôle, on ne peut pas vraiment y faire grand chose (tomber enceinte mais…).

 

Par contre, il y a un sujet que j’aimerais aborder, c’est la réaction des autres face au SPM.

 

L’importance et la puissance des hormones dans l’équilibre psychologique peut être difficile à comprendre à qui n’en subit pas ou peu les conséquences. Par contre, les remarques, observations et autres actions déplacées du style “tu vas avoir tes règles ou quoi ?” ont le don de me mettre en rogne (alors en plus si je suis plein SPM, vous imaginez que je suis capable de mordre !).

 

Pour ma part, me sortir un “tu vas avoir tes règles ou quoi ?” ne risque pas d’apaiser la situation, au contraire. Et je pense qu’il en est de même pour beaucoup de personnes réglées. Une personne disposant d’un vagin vous semble sur les nerfs, fatiguée ou triste – et si vous lui demandiez de quoi elle a besoin, en quoi vous pourriez l’aider plutôt que de la définir à l’état de son utérus ?

 

Personnellement, j’ai la chance d’avoir un +1 qui ne m’a jamais fait ce type de réflexion et des ami.e.s qui ne se permettraient pas de le faire. Mais je les ai déjà entendues, que ce soit dans la vie privée ou dans la vie professionnelle (ouais on arrête pas la connerie à l’entrée du bureau).

Quand ça vient d’un homme c’est moche, puérile et vraiment bête (« mais c’est un mec… »), par contre, quand ça vient d’une femme, là c’est méchant, petit et irrespectueux. Irrespectueux de la personne en plein SPM mais aussi de soi-même.

 

Les filles la sororité c’est le ciment de l’évolution de la place de la femme dans la société. Sans la sororité de nos grands-mères et de nos ancêtres, nous n’aurions certainement pas les droits que nous avons aujourd’hui (tout reste fragile – regardez les States on a plus que jamais besoin de la sororité).

 

Nous sommes nos meilleures ennemies, ne dressons pas de barrières entre nous ! Et surtout ne nous barrons pas la route à nous-mêmes.

 

Soyez fières d’être une femme, à part entière : une femme réglée ou pas, une femme avec un SPM digne d’une tornade, ou pas.

 

Personnellement, je déteste mon SPM, mais il est là et je ne peux pas y faire grand chose. J’apprends à l’apprivoiser et à m’apprivoiser avec pour être la plus sereine possible durant ces quelques jours. Parce que ce que j’ai remarqué, en en parlant autour de moi, c’est que la première victime du SPM, c’est la femme le vivant. Alors laissez-la tranquille, c’est bien assez compliqué pour elle.

 

Et vous, le SPM chez vous c’est plutôt “go je vais aller décrocher la lune” ou “laissez moi tranquille j’ai des envies de meurtre” ? Vous avez des méthodes pour traverser cette période avec douceur ?

 

Photo de Kat Smith

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